« Quooiiiii? De la courge dans un gâteau? Immonde ».
Oui m’sieur, de la courge dans un gâteau. Et non, c’est pas immonde. C’est pas immonde quand c’est subtil. Et bien fait. Un peu comme avec ma recette.
J’ai pourtant un souvenir assez horrible d’un cake a la courge. Enfin c’était une citrouille. Un peu plus jeune, avec ma sœur, nous étions allez cueillir (si on peut dire cueillir) une grosse citrouille dans le potager de quelqu’un (sans pression), puis nous l’avions rapporté à la maison, où ma mère s’était fait un plaisir de la couper. On a voulu en faire un gâteau, en deux deux nous avions la recette, en 10 minutes c’était bouclé, le cake rentrait en cuisson pour 45min. Au bout d’une heure il était encore cru à l’intérieur. De même après 1h30. Deux heures de cuisson, la même chose. Je pense qu’on a dû le sortir au bout de 2h30, et il était toujours tout mou, pas cuit, de la purée. Au gout, c’était infecte. A tout les coups, on avait omis de mettre la farine, ou les oeufs, ou je ne sais quoi. On étaient vraiment nulles. Et je vous parle même pas de notre première tarte au citron, elle était tellement acide que ça nous brûlait l’œsophage, la trachée et l’estomac. Heureusement, pour ma part, je me suis améliorée. Quant à ma soeur… (coucou Oriane!)
Bref, je partais pas sur de bonnes bases avec les gâteaux à la courge, alors je me suis dis, tente ça en marbré, avec du chocolat et des épices, pour atténuer un peu. Mais d’un autre coté, je voulais quand même le ressentir ce goût de courge, sinon ça n’a pas trop d’intérêt. Du coup je suis partie sur un chocolat peu cacaoté, et j’ai fait un ratio d’1/3 de pâte avec le choco, et les 2/3 restant sans. Un peu de cannelle et de noix de muscade. Et franchement, mais c’était trop bon! On ressentait la courge, de façon subtile mais bien présente, le choco, et les épices. Trop top. Bien moelleux aussi.
J’ai utilisé un petit moule de 15cm de long, 8cm de large et 6cm de haut, je te mets la recette en fonction de cette taille, à toi d’adapter et de doubler en fonction du tiens.
- 135 g de farine T45
- 150 g de courge butternut (poids une fois cuite et réduite en purée)
- 125 g de sucre de canne blond
- 70g de beurre fondu
- 75g d’œuf
- ½ sachet levure
- Une pincée de sel
- 1/2 cac rase de noix de muscade moulue
- 1/2 cac rase de canelle
- 40g de chocolat à 55% fondu
Commencer par cuire la courge. La couper en morceaux sans l’éplucher, la vider en prenant soin de garder les graines et la faire cuire dans de l’eau bouillante pendant environ 25 minutes. Elle doit être bien tendre. Une fois cuite, l’égoutter, la laisser refroidir avant d’enlever la peau et de la réduire en purée (avec une fourchette, un presse purée ou bien un petit coup de mixeur.) En récuperer 150g.
Pour les graines de courge, moi je les ai donc gardées pour m’en servir en déco, il faut les laver, les sécher et les torréfier au four une vingtaine de minutes à 160°c.
Fouetter les oeufs avec le sucre de canne, ajouter la purée de courge, le sel, la noix de muscade, la canelle, le beurre fondu et enfin la farine et la levure tamisée. Ne pas trop mélanger l’appareil lorsqu’on incorpore la farine.
Réserver 2/3 de la pâte telle quelle, et incorporer dans le tiers restant le chocolat fondu.
Beurrer et fariner un moule à cake.
Verser successivement les couches de pâte chocolaté et « nature » (je l’ai fait à la poche à douille).
Enfourner pour environ 40 minutes de cuisson à 175°c (la pointe du couteau doit ressortir propre, fait attention, le temps de cuisson dépendra de ton four mais aussi du moule utilisé. Commence à vérifier au bout de 30min).
Laisser tiédir un peu avant de démouler.
On a déjà un très beau cake comme ça, je trouve, mais si tu en as envie, tu peux comme moi le napper et le décorer de copeaux de chocolat, battons de cannelle, graines de courge et sucre glace.
Pour la conservation, 4-5 jours à température ambiante ou bien une dizaine de jours au réfrigérateur, en le sortant une grosse demi-heure avant la dégustation. Et en l’enveloppant dans du film alimentaire (+papier alluminium -> double protection youpla boum)
Et voilà, un petit cake exquis, surprenant, et rapide (bien qu’il faille cuire en amont la courge). Et puis, on en parle de ces jolies couleurs? Le contraste de la pâte cacaoté avec ce beau jaune-orangé, ça pète! Prout. Sur ces grands mots, bonne réalisation, et à très vite pour une nouvelle recette!
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